L’Archipel des Cinémas
Le Festival Île Courts est une matière vivante, et bien vivante !
Depuis sa création en 2007, il semble que ses fondateurs avaient déjà posé toutes les bases susceptibles de développer, de renouveler et de transmettre les énergies autour d’un projet unique. Petit à petit, la boîte à outils du Festival a ainsi construit ses actions d’un bout à l’autre de la chaîne du film, avec pour seul objectif celui de contribuer à sa façon à la (re)naissance des cinémas de l’océan Indien. C’est tout l’objet aujourd’hui du projet
L’Archipel des Cinémas, bénéficiaire du Programme ACPCultures+ de 2014 à 2016, qui permet à Porteurs d’Images de pérenniser le Festival
Île Courts, et de régionaliser son action à travers le
Forum Film Bazar, en tissant les liens indianocéaniques avec ses Festivals partenaires et associés que sont le FIFAI-Festival du Film d’Afrique et des Îles (La Réunion), le CIFF-Comoros International Film Festival, (Comores) et les RFC-Rencontres du Film Court (Madagascar).
En 2014, le Festival
Île Courts déploie l’écran de sa 7ème édition.
Véritable petite fabrique, le Festival
Île Courts construit année après année la collection de ses cinémas. Depuis 2009, 28 films courts métrages ont été produits grâce au programme FILM FABRIK.
Tradition bien établie, c’est la collection 2014 qui ouvre le Festival en salle à Bagatelle pour témoigner de la vigueur de la création cinématographique de Maurice.
Curieux, le Festival
Île Courts part à la recherche de l’esprit des lieux populaires et chargés de mémoire qu’il se propose d’investir.
★ C’est au coeur de la capitale qu’
Île Courts s’ancre cette année.
La rue du Vieux Conseil, c’est le point de rendez-vous du Festival en journée.
Au Café du Vieux Conseil, on trouve le bureau d’accueil du Festival, on déjeune entre Festivaliers et on écoute les
Soundtracks, moments de musique avant de partir pour les projections de soirée.
À la Fondation Malcolm de Chazal, ce sont les professionnels de la région océan Indien qui se donnent rendez-vous pour la 1ère édition du
Forum Film Bazar.
En montant l’escalier, on risque bien d’y découvrir l’installation
Échos Écran.
★ Dans un
Ward4 empreint de nostalgie, au détour de la rue Saint Georges, une école de cinéma éphémère ouvre ses portes pour la semaine. Au programme, la
masterclass du chef de file du cinéma indépendant indien Anurag Kashyap, et les
ateliers professionnels qui font la spécificité du Festival depuis son origine. Cette année, déclinaison autour de l’écriture (en fiction et en animation), de la technique et de la réalisation.
★ Mais
Île Courts, c’est toujours un voyage. Et l’itinérance ne fait que commencer !
Du Champ de Mars au Théâtre de Pointe Canon, de la plage de Tamarin au village de Chemin Grenier, c’est sous les étoiles des villes et des champs que le Festival
Île Courts propose une expérience de cinéma unique, à la rencontre d’une sélection passionnante de courts métrages inédits, de Maurice, de l’océan Indien et du monde. Chaque jour, à Rose Hill, les projections jeune public ouvrent aux enfants une fenêtre vers un cinéma différent . Une fois n’est pas coutume, le long métrage documentaire
Ady Gasy fait une incursion dans la programmation à L’Atelier littéraire à Port Louis. Et cerise sur le gâteau,
Île Courts propose pour la première fois une projection de court métrage en 3D au Cinéma Star à Bagatelle.
Plus que jamais, nous remercions le public, les invités, les réalisateurs, les équipes, l’association, les partenaires, les financeurs, les énergies, les talents, les enthousiasmes, les complicités, qui permettent au Festival
Île Courts de tenir cette année sa 7ème édition.
Très bon festival à tous !
Elise Mignot
pour l’équipe d’Île Courts
Association Porteurs d’Images
LE MOT DU PRÉSIDENT
Un pays sans cinéma est un pays sans miroir
Un pays sans cinéma est un pays sans mémoire
Un pays sans cinéma est un pays sans pays
Richard Olivier, Big Memory, 2012
Certes, lorsque le réalisateur met l’œil à la caméra (ou que l’écrivain met la plume au papier), il ne s’est pas nécessairement mis en tête de sauver son pays de l’oubli. Le plus souvent, il veut simplement raconter une histoire. Pourtant, ces diverses petites histoires deviennent au fil des années le miroir et la mémoire d’un pays.
C’est pourquoi je me réjouis de l’existence du Festival Ïle Courts, merveilleuse boîte à outils (symbole, d’ailleurs, de l’association Porteurs d’Images, qui porte sur ses épaules ce Festival) comprenant, outre des projections de films, un important volet formation à divers aspects du monde du cinéma (écriture, réalisation, technique…), mais aussi une aide à la production de films. Ïle Courts a d’ailleurs permis la production de 28 films courts métrages depuis 2009 !
C’est un festival de proximité, soucieux dans le choix de ses lieux de projection de toucher diverses audiences, mais aussi un festival d’ouverture, qui a décidé depuis 2012 de se doter d’un parrain, un cinéaste expérimenté qui vient offrir des conseils avancés. Ainsi, cette année, c’est Anurag Kashyap, réalisateur et producteur indien, qui partagera avec nous son riche savoir.
L’équipe de Porteurs d’Images, le comité et les bénévoles ont travaillé d’arrache-pied pour offrir cette année encore une large palette de films, mais aussi de formateurs pour les ateliers ainsi qu’un espace d’échanges professionnels, le Forum Film Bazar, ouvert aux cinéastes de la région. Je suis convaincu que l’édition 2014 sera à la hauteur de leurs espérances, et de celles du public à la fois professionnel, connaisseur et flâneur curieux.
Puisse-t-il donner envie à tout un chacun de se découvrir des talents d’acteur, de scénariste, de réalisateur, de régisseur son ou image, de monteur (le cinéma est un art symphonique, qui nécessite la combinaison heureuse de génies divers) ou tout simplement de mécène, car ce festival existe grâce au soutien d’une multitude de partenaires publics et privés, à qui j’exprime ma profonde gratitude.
Amal Sewtohul
Président
Association Porteurs d’Images
LE MOT DE L’UNION EUROPÉENNE
« Pas de futur sans culture » – telle est une des lignes qui guide les actions conjointes de l’Union européenne et des Etats d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP).
L’Union européenne est très heureuse de soutenir un large éventail d’activités visant à promouvoir la production de biens et de services culturels dans les pays ACP et à leur ouvrir un accès plus large aux marchés internationaux.
Il faut donner à ces activités une visibilité accrue, pour que leur positionnement sur la scène internationale se trouve renforcé.
Le programme
ACP Cultures+ porte la lourde responsabilité de mobiliser des fonds européens pour aider cette dynamique à s’affirmer.
ACP Cultures+ est une contribution à l’objectif plus général de la cohésion sociale et de lutte contre la pauvreté, par l’émergence et le renforcement d’industries culturelles viables et pérennes, qui valorisent au mieux la richesse culturelle de nos pays partenaires. Cela est d’autant plus pertinent dans un pays comme Maurice dont la diversité et richesse culturelle sont spectaculaires.
Nous sommes, donc, fortement convaincus du rôle de la culture comme accélérateur du développement socio-économique et comme moteur de paix et d’harmonie sociale et comme facilitateur de l’intégration dans le concert des nations.
ACP Cultures+ suscite un intérêt croissant dans l’ensemble des régions ACP et les propositions de projets provenant de l’Afrique orientale sont en nette augmentation.
Depuis la mise en place du programme
ACP Cultures+, Maurice a pour sa part bénéficié de 2 subventions : le film Lonbraz Kann de David Constantin et le projet L’Archipel des cinémas (mis en œuvre dans 3 pays – Maurice, Comores et France-La Réunion) dans le cadre duquel se réalise ce Festival Île Courts.
Le soutien à la production cinématographique est une tradition de longue date à l’Union européenne.
ACP Cultures+ est le troisième programme d’appui aux secteurs culturels ACP. Il fusionne les précédents programmes,
ACPFilms et
ACPCultures.
Nous félicitons vivement l’équipe de Porteurs d’Images, d’abord pour avoir réussi à prouver la grande qualité de sa proposition lors d’un processus de sélection extrêmement compétitif. Ensuite pour l’excellent travail déjà réalisé et en perspective, auquel l’Union européenne s’associe avec grand plaisir.
Je souhaite à l’association Porteurs d’Images le meilleur succès pour cette entreprise. Je suis certain que vous apporterez une importante contribution à l’affirmation de la valeur des actions culturelles au bénéfice des collectivités indianocéaniques.
Ambassadeur Aldo dell’Aricciabr
Chargé d’Affaires a.i.
Délégation de l’Union européenne en République de Maurice